Si la météo s’avère encore bien capricieuse tout au long de ce mois de mai, le ciel se montre bien plus bleu au-dessus du Palais des Sports de Besançon, et ce depuis deux mois maintenant. Deux mois que, match après match, les Bisontines démontrent leur réel retour en puissance, expriment le plein potentiel issu de la mise en commun des talentueux potentiels qui composent cette équipe, et prennent plaisir à régaler ceux qui aiment les suivre. Après leur magnifique victoire acquise samedi dernier au Palais des Sports face à Nantes, les Engagées continuaient d’avoir soif de succès, et il ne fallait attendre que quatre petits jours pour voir une nouvelle occasion de présenter. Ce mercredi, les Rouges s’en allaient traverser la France pour affronter Mérignac, douzième de Ligue Butagaz Energie, et pas encore maintenu pour la saison prochaine. Un match piège pour les Bisontines, à aborder avec tout le sérieux nécessaire, et surtout l’humilité, pour continuer à croire au rêve européen qui continue de se dessiner.
Comme face à Nantes, les visiteuses rentraient rapidement dans leur rencontre, prenant la tête dès les premières minutes du match. L’artillerie offensive bisontine ne mettait pas très longtemps à se roder pour trouver la faille dans la cage adverse, notamment avec Tshimanga et Frecon-Demouge. La meilleure joueuse de Ligue Butagaz Énergie du mois d’avril organisait le jeu offensif rouge avec brio, et sept buts étaient déjà marqués après huit petites minutes de jeu. Et quand les Engagées perdaient en efficacité en attaque, à l’image de ces cinq minutes sans but aux alentours du quart d’heure de jeu, la muraille Lerstad prenait le relais pour maintenir son équipe en tête des débats. En forme étincelante en cette fin de saison, la portière bisontine retournait aux vestiaires avec 10 arrêts sur 19 tentatives adverses ! Zazaï et Tshimanga concrétisaient les exploits de leur coéquipière en saurant de l’autre côté du terrain, et dans une première mi-temps gérée de belle facture, les Bisontines prenaient le large à l’approche de la pause. Dazet et Lachaud lâchaient alors leurs dernières cartouches avant le buzzer pour ramener les siennes à cinq longueurs au moment de retrouver les vestiaires (12-17).
On ne le savait pas encore, mais la deuxième mi-temps allait s’annoncer bien plus complexe. Vraisemblablement secouées par leur coach et avec l’objectif du maintien en tête, Mérignac revenait sur le terrain avec des intentions bien différentes. Avec beaucoup plus d’intensité défensive et de réussite en attaque, les locales revenaient dans les rétroviseurs des Bisontines qui accusaient le coup en ce début de période. Dans un véritable temps-fort, et portées par les sept buts de Deroin et les six réalisations d’Antonissen, les locales revenaient même à une longueur des Engagées lorsque le panneau d’affichage annonçait le dernier quart d’heure. Touchées, mais loin d’être coulées par ce retour adverse, les Rouges se remettaient la tête à l’endroit et retrouvaient leurs facultés de la première période. Depuis son aile gauche, Aoustin sonnait la révolte, bien suivie par toute sa troupe. Les protégées de Sébastien Mizoule devenaient alors intouchables, infligeant un 12-5 à leurs adversaires du soir au cours des quinze dernières minutes. En ayant essuyé quelques sueurs tout de même, les Rouges s’en allaient vers un septième succès consécutif, acquis avec huit longueurs d’avance (29-37).
Certains diront peut-être que ce score ne reflète pas le déroulé de ce match, et ils n’auraient peut-être pas tort, puisque les Bisontines auront du s’employer jusqu’à quinze minutes du terme pour se défaire de cet adversaire pourtant moins bien placé au classement. Mais qu’importe, comme lors de leurs dernières sorties, Pauline Robert auront su faire preuve de solidité, de lucidité et de force mentale pour enrayer le retour d’une équipe jouant sa vie en première division sur cette rencontre. Il convient donc de ne pas minimiser cette victoire, mais de valoriser l’impressionnante série réalisée, et prolongée, par les Bisontines. On les annonçait mortes il y a quelques semaines, incapables de jouer l’Europe la saison prochaine. Elles s’offrent le droit à une véritable finale pour la qualification européenne, ce samedi soir au Palais des Sports. Et face à Paris 92, sur une série actuelle de quatre matchs sans victoire, c’est une équipe gonflée à bloc et en pleine confiance qui se présentera. Alors, si le public revêt son rôle de huitième joueuse comme il sait le faire, la magie risque d’opérer…

RESULTATS DE LA J25 :
Paris 92 / Nice : 30 – 31
Nantes / Metz : 25 – 29
Chambray / Dijon : 30 – 25
Mérignac / ESBF : 29 – 37
Toulon / Plan-de-Cuques : 24 – 20
Celles-sur-Belle / St-Amand : 26 – 31