La dernière ligne droite. Les tout derniers instants pendant lesquels tout peut encore arriver. Ces moments où les gagnants annoncés peuvent tout perdre, et où les plus grands bouleversements sont encore possibles. À l’entame du sprint final de la Ligue Butagaz Énergie, les Bisontines connaissent leur mission pour espérer retrouver l’Europe la saison prochaine : gagner, encore gagner, et espérer voir leurs concurrents directs trébucher. Après la victoire acquise à l’arrachée mercredi, face à Plan de Cuques, les Engagées comptaient bien entretenir leur rêve en se déplaçant du côté de Nice, dans le cadre de la 21ème journée de championnat. Mais chacun le sait : Nice n’a jamais vraiment réussi aux coéquipières de Pauline Robert, et la tâche s’annonçait des plus difficiles pour le groupe bisontin. Pour cette bataille, MIZOULE comptait sur un groupe au complet, à l’exception de DEMBELE toujours blessée de longue durée.

A l’entame, Besançon semblait en place dans sa partie, et le boulet de canon de NOSEK marquait le début des hostilités. Les locales parvenaient également à tromper LERSTAD dans la cage, et en se montrant plus réalistes que leurs adversaires du soir. Les Niçoises prenaient les devants dans ce match. Si la défense bisontine se voulait bien en place, permettant à LERSTAD d’effectuer ses premières sorties et de récupérer plusieurs ballons, les Bisontines peinaient à développer le jeu sur grand espace, à l’image de ces deux ballons perdus consécutivement malgré la supériorité numérique. Comme attendu, également, COLIC sortait de l’ombre pour déjouer quelques offensives rouges, et Nice virait légèrement en tête à l’issue du premier quart d’heure.

L’écart au score restait tout de fois faible, puisque Nice comptait alors pas plus de deux longueurs d’avance au cours de cette première période. Les Engagées possédaient de multiples occasions de revenir au score et de relancer cette partie, mais les criantes difficultés face au but maintenaient les Aiglonnes en tête des débats. Pour sonner la fin de la récréation, il fallait alors compter sur LERSTAD et FRECON-DEMOUGE. Tandis que l’une sortait le bleu de chauffe, l’autre privait CHAMBERTIN de ballons et usait de son monstrueux duel pour mettre à mal la défense niçoise. Alors menées 10-8, les Rouges terminaient ce premier acte tambour battant, face à des Niçoises en légère perdition. Pauline ROBERT et les siennes passaient un 6-1 à leurs adversaires du soir. Le buzzer séparait alors les deux formations avec trois longueurs d’avance en faveur des Engagées (11-14).

Mais, dans une opposition entre Nice et Besançon, rien n’est jamais fini. Il ne fallait alors surtout pas s’attendre à voir les Niçoises craquer, il convenait de conserver toute la vigilance. Besançon ne faiblissait pas à l’entame du second acte, mais Nice, portée par SY et VON PEREIRA, revenait dans le rétroviseur rouge, bien décidée à jouer les troubles fêtes. L’écart se stabilisait alors autour des deux unités malgré les nombreux assauts aiglons, bien souvent détournés par l’inusable portière bisontine, créditée de 13 parades à l’issue de la rencontre. Depuis son aile, GRANIER faisait chauffer sa patte droite pour tromper la gardienne niçoise, et ses 6 réalisations permettaient de recréer un écart de quatre longueurs à quinze minutes du terme. Mais la partie n’avait pas encore livré son scénario final…

CHAMBERTIN, l’internationale tricolore, conservait sa ferme intention de s’imposer à domicile, et sous sa houlette, tout le collectif niçois remettait le bleu de chauffe. Profitant de quelques maladresses bisontines, les locales grappillaient leur déficit, si bien que les deux formations se retrouvaient à nouveau au coude à coude à dix minutes du terme. Pire encore, les Niçoises obtenaient même un jet de 7M à deux minutes du terme, combiné à la troisième exclusion de MAIROT, synonyme de carton rouge. Transformé par PROUVENSIER ce but ramenait les deux camps à égalité à moins de deux minutes du buzzer. La solution rouge s’appelait alors TSHIMANGA, qui, dans un jeu qu’elle affectionne particulièrement, usait de son duel et de sa lecture de jeu secteur central pour marquer une première fois, puis pour offrir un ballon à CUENOT, offrant deux longueurs d’avance aux leurs. Nice ne pouvait alors plus revenir, et Besançon s’imposait finalement 26 à 28 !

Comme mercredi, les Engagées auront fait preuve de caractère, d’abnégation et de combativité tout au long de cette partie. Face à un adversaire coriace, difficile à manœuvrer et habitué à poser de nombreuses difficultés au club bisontin, joueuses et staff auront su mettre en place les outils nécessaires pour faire sauter le verrou niçois, et décrocher un précieux succès, le troisième consécutif en Ligue Butagaz Énergie ! Si on les a parfois cru un peu perdues, les valeurs de combativité, de solidarité et la volonté de ne jamais rien lâcher étaient au rendez-vous. On peut alors regarder avec une certaine confiance les prochaines échéances prévues au calendrier de l’ESBF, et notamment la réception de Toulon, pour entretenir ce petit rêve d’Europe, qui n’a pas été éteint ce dimanche après midi…

RESULTATS DE LA J21 DE LIGUE BUTAGAZ ÉNERGIE

METZ HANDBALL / CELLES SUR BELLE : 42 – 20

CHAMBRAY / PARIS 92 : 24 – 23

NICE / ESBF : 26 – 28

MÉRIGNAC / JDA DIJON : 27 – 28

TOULON / BREST : 21 -25

PLAN-DE-CUQUES / ST-AMAND : 27 – 26