« Finale de la Coupe de France ». Dans les têtes bisontines, ces quelques mots restent évocateurs de très beaux souvenirs, d’une intense émotion et de moments de partages gravés chez tout ceux qui avaient participé à cette grande fête du handball français. Près d’un an après sa finale disputée face à Metz, les Bisontines s’offraient à nouveau le droit de s’ouvrir les portes de Bercy, puisque leur victoire aux tirs au but face à Nice en 1/4 de finale leur permettait de disputer une demie finale face aux Franciliennes de Paris 92. Les Bisontines s’en allaient rejoindre la capitale avec la confiance retrouvée suite au succès face à Chambray, et accompagnées d’une bonne cinquantaine de supporters bisontins. Les techniciens bisontins pouvaient également compter sur un groupe au (presque) complet, puisque seule Dembele manquait à l’appel sur la feuille de match de cette demie-finale.
On pronostiquait un match serré entre les deux formations, et c’est peu dire que l’entame donnait raison à cette théorie. Les défenses n’étaient pas vraiment en réussite sur ces premières minutes, et les deux équipes s’en donnaient à cœur joie pour trouver le fond des filets. Après à peine cinq minutes, huit buts avaient déjà été inscrits par Paris 92 lorsque Nosek ramenait les siennes à égalité. L’ancienne bisontine Roxanne Frank, qui avait disputé son dernier match sous les couleurs rouges à Bercy, sortait alors du lot et commencer tranquillement à écœurer les offensives visiteuses. Tantôt sur Frecon-Demouge, tantôt sur Cusset ou Mairot, la portière parisienne ne faisait aucun cadeau à ses « copines », et Paris en profitait pour prendre les devants. Pour contrer la muraille locale, Nosek mettait son bras en ébullition avec toute sa puissance depuis les 9M pour maintenir les siennes au contact. Si Zazaï, sur 7M, permettait même aux Rouges de passer devant, Paris terminait cette première période par un réel temps fort, et rejoignait les vestiaires avec quatre longueurs d’avance grâce à deux derniers buts de Kanoute. (Mi-temps : 14-10).
Si l’on attendait une réaction bisontine au retour des vestiaires, c’est pourtant Paris qui repartait tambour battant après la pause. En l’espace de quatre minutes, les locales passaient un 4-0 à des Bisontines apathiques, et l’écart se portait désormais à 8 longueurs. Mizoule posait alors un rapide temps-mort, et le passage en défense étagée menée par Frecon-Demouge permettait aux siennes de recoller aussitôt à quatre unités. Seulement, Frank ne semblait en aucun cas décidée à baisser la garde, et rares étaient les occasions rouges qui trouvaient le fond des filets. Besançon possédait pourtant de multiples occasions pour revenir au score et grappiller cet écart, à l’image d’une contre attaque de Robert ou d’un jet de 7M de Zazaï. Mais, la réussite ne semblait pas rouge ce dimanche après midi, les arrières parisiennes prenaient un malin plaisir à mystifier Lerstad, à 6M ou à distance. Sans toutefois lâcher, les Rouges ne pouvaient que constater l’écart trop important pour espérer revenir, et la différence se stabilisait autour des six longueurs lors des dix dernières minutes de la partie. Les deux derniers buts d’Aoustin depuis son aile n’y changeaient rien, Paris s’imposait 30-24 dans cette demie-finale.
À la différence de la saison dernière, nous ne reverrons donc pas Bercy cette saison. Les portes de la finale se sont refermées devant les Bisontines, en manque d’inspiration, peut être, et de réussite, sûrement, ce dimanche après-midi. Face à une équipe parisienne très efficace, présentant un effectif solide et qui ne démérite pas sa position actuelle au championnat, Frecon-Demouge et les siennes n’auront pas réussi à déjouer le piège tendu par les Franciliennes. Et si la Coupe de France s’arrête ici, à quelques kilomètres de l’AccorHotel Arena, la saison est quant à elle loin d’être terminée. Après la trêve internationale qui arrive, que les Rouges sauront exploiter pour continuer à avancer, il restera en effet six rencontres aux Bisontines pour clôturer cette aventure 2022/2023. Et, qui sait, peut-être que la victoire acquise face à Chambray en championnat permettra de revoir le spectre des possibles…
Crédit photo : Alexis CALMEL