Après deux semaines de coupure, symbolisant la fin du marathon des mois de janvier et février, et marquées par la trêve internationale, les Engagées retrouvaient le chemin des parquets ce mercredi soir, à l’occasion de la dix-huitième journée de Ligue Butagaz Energie. Et pour ce retour à la compétition, les Rouges devaient traverser la France pour rejoindre l’extrémité ouest du pays, avec un déplacement du côté de Brest. Aucune des Bisontines n’avait alors oublié le résultat de la saison dernière, marqué par la belle victoire des Engagées en terres bretonnes. Pour ce match périlleux face aux dauphines de Metz Handball, les techniciens bisontins devaient composer sans Hauge, en complément des blessures de Frecon-Demouge et Dembele. Bonnet et Roy prenaient alors place dans le groupe, et les Bisontines s’en allaient l’esprit conquérant jusqu’à Brest.
Malgré l’absence de Darleux pour cause de commotion et de Jaukovic, Brest parvenait à imposer son rythme rapidement en début de rencontre. Kouyaté, l’ancienne bisontine, usait de son bras pour donner l’avantage à son équipe en début de partie. Pour compliquer encore un peu plus ce match, Cusset se voyait disqualifiée après douze minutes de jeu, et laissait ses coéquipières dans la bataille. Si Besançon parvenait à trouver des solutions en attaque, Foggea, dans le but adverse, se faisait un malin plaisir à déjouer les tentatives rouges. Brest ne se faisait alors pas priver pour faire augmenter l’écart, et les Bretonnes possédaient 5 buts d’avance à 10 minutes de la pause. Les Engagées se remettaient alors dans le droit chemin pour terminer cette période. Le changement défensif avec un passage en 1-5 et les nombreuses solutions trouvées sur le côté gauche de l’attaque empêchaient les locales de creuser davantage l’écart. Le buzzer séparait alors les deux formations avec cinq buts de différence (18-13).
Mais, au retour des vestiaires, Brest lançait le mode rouleau compresseur. Dans la cage adverse, Foggea décidait de ne plus rien laisser passer. La gardienne bretonne se voyait créditée de 18 arrêts à l’issue de la rencontre, écœurant les attaquantes bisontines. En défense, les Rouges ne parvenaient pas à stopper les assauts adverses, dangereuses aussi bien à longue distance qu’à l’intérieur, avec Foppa notamment. En réelle difficulté, les Engagées peinaient à contenir cette équipe brestoise, et l’écart au score ne faisait qu’enfler pour atteindre les dix longueurs à l’approche du dernier quart d’heure. Si Roy et Mairot tentaient de stopper l’hémorragie et remettre leur équipe dans le droit chemin, rien n’y faisait. Brest ne desserrait pas l’étau, et Fauske fusillait Lerstad à distance, logeant ses tentatives dans la lucarne. Les Rouges ne trouvaient plus les solutions, ni d’un côté, ni de l’autre, et Brest déroulait son jeu jusqu’à l’issue de la partie. Au terme d’une deuxième mi temps des plus compliquées, les Rouges s’inclinaient avec un écart de 17 longueurs (40/23).
Il faudra alors, pour les Engagées, rapidement panser les plaies, davantage mentales que physique, de cette lourde défaite encaissée en Bretagne. Il conviendra également d’en trouver les raisons, pour reprendre le travail et corriger les lacunes. Il faudra retrouver l’esprit hargneux, combatif et solidaire qui a si souvent été la force de Pauline Robert et de ses coéquipières. Il conviendra désormais de tout donner, et de se battre jusqu’au bout, dans les huit derniers matchs qu’il nous restera à suivre au côté de notre équipe favorite. Et nul doute que les joueuses, dont on pourra certainement voir le retour prochain de Frecon-Demouge dans le groupe, auront à cœur, dès vendredi prochain, d’afficher un meilleur visage et de se battre pour décrocher un succès du côté de Chambray. Par amour pour le maillot…