Toujours engagées dans leur phénoménal marathon des mois de janvier et février, et trois petits jours après leur retour de Dortmund, les Bisontines retrouvaient déjà leur Palais des Sports, pour la sixième fois en ce début d’année 2023. Au programme de cette quatorzième journée de Ligue Butagaz Énergie, qui marquait le début de la phase retour du championnat, se profilait un derby face à nos voisines dijonnaises ! Nul besoin, alors, de préciser l’enjeu de cette rencontre, autant sur le plan sportif que régional. Il convient tout de même d’ajouter, pour apporter un peu de piment à ce match, que les deux équipes figuraient à égalité au classement, avec le même nombre de points à la septième place. L’objectif était donc simple pour Mizoule et les siennes : GAGNER !

Dès l’entame de partie, les Bisontines, toujours privées de Frecon-Demouge et Dembele, montraient toute leur détermination et leur envie dans cette entame de derby. Bien en place et efficaces, les défenses bisontines poussaient les Dijonnaises à l’erreur offensive, et sous l’impulsion de Mairot, chirurgicale dans ses duels, Besançon prenait la tête des débats avec la manière. En face, Dijon peinait à trouver le chemin des filets, et les Engagées ne se privaient pas de récupérer de précieux ballons, rapidement convertis de l’autre côté du terrain. Après une entame de match des plus satisfaisantes, et à l’approche du premier quart d’heure, les Rouges obtenaient même une balle de +6 lorsque Mairot se présentait au jet de 7M, mais la tentative de la Bisontine ne trouvait pas le cadre… (9-4, 15′).

Dijon laissait alors passer la tempête, et se décidait à sortir du cyclone. Sous l’impulsion de Delorme, profitant des imprécisions offensives côté rouge, les Bourguignonnes exploitaient le jeu rapide, qui leur permettait de revenir à 3 longueurs de leurs adversaires. Besançon peinait davantage en attaque qu’en début de partie, et les possessions bisontines se voulaient longues et peu fructueuses. Campos se chargeait alors de punir ces imperfections, et à l’approche des cinq dernières minutes de ce premier acte, Dijon revenait à la hauteur des Bisontines. Ce derby se montrait alors disputé et engagé, pour le plaisir des plus de 2000 spectateurs présents hier soir. Le temps mort posé par Mizoule ne permettait pas de reprendre la tête, puisque Delorme, à nouveau, permettait aux siennes de mener pour la première fois après 27 minutes de jeu. Mais dans une dernière débauche d’énergie, Aoustin puis Ćorović trompaient la gardienne dijonnaise, et les Engagées rejoignaient les vestiaires avec une longueur d’avance (13-12, MT).

Pour cette deuxième période, Nosek, gênée à la main, ne pouvait pas prendre part aux débats. Sébastien Mizoule devait alors composer avec une rotation en moins sur la base arrière, malgré des organismes déjà très fatigués. Guerrières parmi les guerrières, Mairot et Faure continuaient à tout donner pour trouver la brèche dans la défense dijonnaise et tromper la gardienne adverse. Mais, Dijon réagissait du tac au tac, si bien que dès qu’un but était inscrit d’un côté, la réponse était immédiate de l’autre. Dans un duel ayant perdu en qualité offensive, en témoignent les nombreuses pertes de balles, les Bisontines perdaient un peu de terrain, et ne parvenaient pas à exploiter les possibilités offertes par leurs homologues bourguignonnes. A l’approche du dernier quart d’heure, et portées par Campos et Lonborg, Dijon prenait la tête des débats, et menait alors de deux longueurs (20-22, 45′).

Pour compenser la fatigue accumulée par une base arrière sur-sollicitée depuis 45 minutes, les Rouges exploitaient fortement le jeu avec pivot, et Cusset s’employait pour maintenir les siennes à flot. Comme face à Nice la semaine dernière, Aoustin prenait place devant la défense bisontine pour tenter de perturber les relations sur la base arrière. Mais les Bisontines n’y étaient plus. Malgré les opportunités de retour, Faure, Ćorović et consorts ne parvenaient plus à trouver le chemin du but, tandis qu’en face, la précision chirurgicale de Dury sur l’aile trompait Hauge dans les cages bisontines. Malgré un retour à une unité à un peu moins de dix minutes du terme, les Rouges ne pouvaient que subir les assauts dijonnais, dont les organismes étaient bien plus frais que les bisontins ce mercredi soir. La tentative de défense tout terrain ne portait pas ses fruits, et dans une fin de partie très fructueuse en terme de buts, les Engagées s’inclinaient dans ce derby..

La déception était alors grande sur les têtes bisontines, tant chez les joueuses que chez les plus de 2000 supporters venus pousser leur équipe ce mercredi soir. Mais au-delà de cela, on pouvait aussi y lire la fatigue et la débauche d’énergie qui avait été les leurs au cours de cette rencontre. Alors non, bien sûr, on ne se risquera pas à se cacher derrière une prétendue excuse, mais nul doute que l’enchaînement de matchs engendré depuis le début de l’année n’aura pas permis aux Bisontines de rivaliser jusqu’au bout dans ce derby. Mais vous le savez désormais mieux que nous : aucune d’entre elles ne lâchera, et qu’importe la fatigue, les déplacements et les enchaînements, chacune et chacun auront à cœur de rebondir, et le plus rapidement possible. Les regards sont donc tous désormais tournés vers Siófok, où les Bisontines ont déjà pris le chemin, pour une rencontre capitale en vue des quarts de finale de Coupe d’Europe. On se contentera alors de finir par trois simples mots : ALLEZ LES ROUGES !