La Coupe de France. En évoquant ces mots, comment ne pas penser à ce 11 juin dernier ? Comment ne pas se souvenir de cette finale, disputée à l’Accor Arena de Paris Bercy, face aux Dragonnes de Metz ? À coup sûr, dans les têtes bisontines, tant chez les joueuses que chez les supporters, ces souvenirs revenaient à l’approche du quart de finale, prévu ce mercredi au Palais des Sports. À l’heure d’affronter Nice, et d’entamer cette aventure, les Engagées avaient à cœur de réaliser un parcours identique à celui du précédent, et cela commençait par une victoire face aux Sudistes. Après quelques jours de repos bien mérités après un infernal mois de janvier, les Bisontines retrouvaient donc leur Palais des Sports avec des batteries rechargées et une motivation décuplée. Sur la feuille, FRECON-DEMOUGE et DEMBELE manquaient toujours, mais CUENOT, ROY et CORDIER prenaient place dans l’effectif bisontin.
Mais comme lors du match de championnat, au mois de décembre, Besançon peinait à rentrer dans son match. Face à une défense niçoise très active et perturbatrice, les Rouges ne parvenaient pas à apporter de vitesse dans leur jeu offensif, et ainsi à se créer des chemins vers le but. Sous l’impulsion d’HOLEJOVA et CHAMBERTIN, Nice en profitait pour prendre la mène dans cette partie, et tentait d’installer son rythme sur le match. Bien qu’à la peine en attaque, les locales pouvaient compter sur les réalisations à longue distance de MAIROT pour rester dans la partie. Ce quart de finale peinait réellement à prendre son envol, et aucune des deux équipes ne parvenait réellement à prendre les devants dans cette partie. D’une façon assez logique, mais dans des débats assez décevants, une seule longueur séparait les deux équipes au terme du premier quart d’heure.
On attendait alors le réveil bisontin, la prise de marque, et l’arrivée de la folie qui les caractérise. Nous n’aurons rien eu de tout cela ! Toujours très perturbées par la défense niçoise, les Engagées n’y arrivaient définitivement pas. On assistait alors, pêle-mêle, à des pertes de balles pour reprise de dribble, des passes imprécises ou encore des pieds entraînant, là aussi, des pertes de balle. Ajoutez à cela quelques arrêts de COLIC pour Nice, et il n’en fallait pas plus pour voir les Sudistes creuser l’écart à l’approche de la pause. Méconnaissables, les Rouges ne pouvaient que subir les assauts, tantôt à 6M, tantôt à 9M, du duo FABBO / CHAMBERTIN, et accusaient alors un retard de cinq buts à deux minutes de la pause. La grosse défense proposée à la sortie d’un temps mort posé par ALCACER pour Nice, un nouvel arrêt de COLIC, et le sixième but de CHAMBERTIN, le tout renvoyait les deux équipes aux vestiaires avec un retard de six longueurs pour les Rouges (11-17).
Vous vous en doutez alors surement, les murs ont tremblé au cours de cette mi-temps. Et bien qu’on ne sache pas ce que MIZOULE et GARNIER ont dit à leurs joueuses, les Bisontines revenaient sur le taraflex du Palais des Sports avec des intentions bien différentes. Appliquées en défense et utilisant le jeu rapide, les Rouges marquaient par deux fois en à peine 35 secondes, et revenaient ainsi à quatre longueurs juste après le début de cette période. Étouffant les Niçoises, la défense rouge, portée par GRANIER, se montrait très efficace, et l’ailière bisontine ramenait les siennes à trois buts après cinq minutes de jeu. Nice semblait accuser le coup, et la pression mise par des Bisontines déchainées remettait en jeu toutes les cartes de cette partie. Seule SY, diabolique depuis son aile gauche lors de cette deuxième période (4 des 7 buts marqués par les Niçoises), parvenait à maintenir son équipe à flot, et empêchait le retour des Rouges. Mais grâce à FAURE et NOSEK, devant un public bien conscient de ce qu’il se passait, les locales grattaient encore leur retard, si bien que seulement deux unités séparaient les deux formations à quinze minutes du terme.
On sentait alors que quelque chose allait se passer. Que les Bisontines allaient le faire, et continuer de retourner cette situation. Défensivement, MIZOULE replaçait AOUSTIN devant pour utiliser un dispositif “1-5”, permettant de perturber les relations de la redoutable base arrière niçoise. L’effet se voulait immédiat, puisque Besançon enchaînaient les récupérations de balles, et les occasions de revenir au score. Mais le plafond de verre ne voulait pas céder, et les Engagées rataient de trop nombreuses situations pour recoller, à l’image des deux tirs ratés dans le but vide adverse de ĆOROVIĆ et HAUGE. Si on sentait les Bisontines au dessus dans cette fin de match, le manque d’efficacité criant face au but laissait envisager le pire pour ces dernières minutes. Mais ce serait oublier la force collective de cette équipe, son caractère et son abnégation. FAURE sortait son costume de héros et dans une fin de match hallucinante, les Rouges claquaient un 3-0 à des Niçoises en perdition offensive. La dernière occasion niçoise, à 3 secondes du terme, trouvait les mains d’HAUGE… et ce quart de finale allait alors se décider aux tirs au but !!! Les plus anciens se rappellerons alors de la dernière séance de tir au but, qui avait eu lieu en 2015 face à Toulon en Coupe de la Ligue…. où ZAZAÏ et FRECON-DEMOUGE avaient été les héroïnes bisontines.
Place à la séance de penaty.. La série débutait fort mal lorsque la spécialiste de l’exercice échouait sa tentative. Mais ni FAURE, ni AOUSTIN, ni MAIROT n’ont tremblé face à COLIC. Dans le même temps, LERSTAD sortait un premier arrêt, et… poussait le cinquième et dernier tir niçois sur le poteau ! Ça y est, après plus de 60 minutes de dur combat, les joueuses pouvaient exulter : revenues de l’enfer, les Engagées s’imposaient finalement, contre vents et marées, pour les demi-finales de la Coupe de France. Alors oui, évidemment, tout n’aura pas été bon dans ce match, mais quel panache, quelle combativité, quel mental ! Encore une fois, Pauline ROBERT et les siennes auront démontré, de la plus belle des manières, leur capacité à réagir, à rebondir, et à ne rien lâcher. Elles auront su, sous l’impulsion du staff technique, se remettre la tête à l’endroit, trouver les solutions, pour venir s’imposer au terme d’un match qui restera dans les mémoires de tout le public présent ce mercredi soir et tous les spectateurs derrière leur télévision. Un grand merci à vous public, pour votre soutien sans failles, vos encouragements et vos chants par milliers, c’est une certitude, vous les avez grandement aidées ! Tout ceci permet à notre équipe favorite de s’ouvrir les portes de la demi-finale de la Coupe de France qui se disputera au début du mois d’avril. Désormais, Bercy n’est plus qu’à un match…